Hallux valgus

Hallux valgus

De quoi souffrez vous ?

Cette déformation très fréquente correspond à la déviation du gros orteil.
Il existe vraisemblablement des causes familiales. Certains développent cette déformation dès leur plus jeune âge. Il existe une prédisposition féminine.
Le plus souvent il s’agit de l’affaiblissement de la capsule articulaire qui ne peut plus lutter contre les contraintes sur le gros orteil. Ces contraintes sont permanentes à la marche et sont accentuées par le port de talon et surtout les chaussures à bouts pointus.
Progressivement l’avant pied s’élargi, le gros orteil repousse les orteils latéraux. Une exostose douloureuse survient et « frotte » contre l’empeigne de la chaussure.
Lorsque les douleurs sont entêtantes, il est temps d’opérer. Il s’agit du seul traitement efficace pour « redresser » le gros orteil. Cette déviation est irréversible et s’aggravera progressivement.

Interventions

ostéotomie SCARF

L’intervention consiste de plus en plus souvent à corriger la déviation osseuse par une coupe osseuse sur le 1er métatarsien qui permet de « resserrer » l’avant pied et de se fait redresser le gros orteil. La correction est maintenue par 2 vis enfouie dans l’os qui sont habituellement laissé définitivement.
On réalise une désinsertion de certains tendons qui tractent le gros orteil et risque de pérenniser la déformation. Souvent il est associé un geste osseux sur le gros orteil. (On raccourcit souvent de manière millimétrique le gros orteil, se qui ne change en rien la « pointure »)
L’intervention la plus souvent réalisée s’appelle l’ostéotomie de SCARF dont le recul et les résultats en font une intervention tout à fait fiable.

D’un point de vue pratique, l’hospitalisation est habituellement de 24 h , mais peut se dérouller en ambulatoire .. L’intervention se déroule sous anesthésie loco régionale (la jambe est insensibilisée) Dans certains cas, il est possible d’effectuer une correction chirurgicale par une méthode percutanée. Cette technique qui évite de faire une cicatrice n’est réalisable que pour les déformations mineures. En ce cas on peut prévoir une hospitalisation en ambulatoire avec sortie le soir même de l’intervention.
Les suites opératoires sont sensiblement les mêmes mis à part que le pansement sera refait à J8 , mais doit être gardé durant 1 mois en raison de l’absence de « matériel ». Le pied est habituellement moins gonflé et moins sensible.

Les suites opératoires

Le lever est possible dès le lendemain sous couvert d’une chaussure orthopédique qui permet d’appuyer sur le talon (dite chaussure de Barouk).

On refait le pansement à la sortie. Celui-ci ne sera pas changé durant 15 jours. La chaussure est à garder durant 1 mois.
Il faut se limiter à de courts déplacements durant les premiers jours et maintenir le pied à l’horizontal en position assise pour éviter son gonflement.
Le pied peut rester gonflé durant 2 à 3 mois.
La conduite automobile est autorisée à 5 semaines.
La durée de l’arrêt de travail sera adaptée à la profession. On compte régulièrement 2 mois d’arrêt.
Il est fondamental de faire une auto rééducation et de mobiliser les orteils.

L’intervention est fiable et donne régulièrement de bons résultats Les complications sont rares.
Le risque infectieux est très limité, et justifie exceptionnellement une nouvelle intervention
La déformation peut réapparaître (récidive), mais justifie rarement une ré intervention
Il peut survenir également un algoneurodystrophie qui correspond à un gonflement du pied douloureux prolongé, mais systématiquement régressif.
Une correction exagérée peut engendrer une déformation dans le sens inverse ou Hallux varus (particulièrement avec les techniques chirurgicales plus anciennes )