Cheville

Cheville

Anatomie

La cheville correspond à l’articulation de l’astragale ou talus avec les 2 os de la jambe, le péroné et le tibia. Cette articulation est soumise à des contraintes mécaniques très importantes.
En effet, si la surface articulaire est petite (10cm2) les forces appliquées lors de la marche sont de 5 à 6 fois le poids du corps.
Il s’agit d’une articulation superficielle, non protégée par les masses musculaire et très exposée aux traumatismes.




Cette articulation possède un seul axe de mobilité. Elle permet de passer le pas, mais est toujours associée à des mouvements des autres articulations du pied qui permettent l’adaptation aux terrains accidentés.

La stabilité de la cheville est assurée par les ligaments latéraux interne et externe.
Le LLE compte trois faisceau. Le faisceau antérieur est le plus souvent lésé lors des traumatismes.
La mobilité de la cheville et donc la propulsion du pas est assurée par le tendon le plus volumineux et le plus résistant de l’organisme : le tendon d’Achille

Les autres tendons principaux assurant la stabilité sont : les péroniers latéraux, le tendon tibial postérieur, le tendon tibial antérieur. Ces tendons coulissent dans des gaines qui permettent aux tendons de rester au contact de l’os lors de leur contraction et de ne pas prendre la « corde » sous la peau.

Imagerie

Les radiographies standard sont toujours demandées en premier, surtout après un traumatisme.
Elles servent à mettre en évidence une fracture.

Elles ne peuvent pas faire le diagnostic “ d’entorse de cheville ” . Tout au plus, peut-on retrouver des signes indirects sous la forme de petits arrachements osseux ou d’épaississement des parties molles .
Elles ne sont pas systématiquement demandées lors d’une suspicion d’entorse.

L’échographie et L’IRM à contrario sont utilisées en cas de suspicion de lésion des parties molles : tendons et ligaments.
Elles sont aptes à montrer une rupture de ligament ou une des signes de tendinite.




L’arthroscanner ou l’arthro IRM
sont les principaux examens complémentaires pour explorer la cheville à proprement parler.
Ces examens consistent à injecter un produit de contraste au sein de l’articulation. On y adjoint régulièrement un corticoïde afin de soulager le patient. Il s’agit des seuls examens permettant d’explorer avec précision l’état des surfaces cartilagineuses de la cheville. Ils permettent également de dépister de petits corps étranger qui comme des grains de sable viennent abîmer l’articulation. Ces examens sont parfois un peu douloureux. Le patient peut appuyer sur son pied immédiatement après. La cheville reste gonflée durant quelques jours.

Anesthésie

L’anesthésie pour la chirurgie de la cheville est le plus souvent loco régionale. C’est-à-dire que seule le membre inférieur est endormi. L’anesthésie est effectuée à l’aide d’une “ piqûre ” localisée de façon très précise à proximité du nerf transmettant les messages douloureux. On laisse régulièrement un catheter en place afin d’assurer une indolence prolongée en post opératoire. Chez les patients anxieux, une sédation légère peut être associé.